[Refusée]Candidature de Sergus

[Une page déchirée accompagne ce formulaire de recrutement. Une partie manque et commence ainsi.]

_ Cest quoi ton nom déjà?

Mon employeur, Gustaf, me regardait avec insistance. Je lui répondis.

_ Sergus.

_ Sergus... bien ! Viens, suis moi, on va dans la cours. La calèche t'attend...

On se dirigeait vers la sortie de l'entrepot. Il reprit.

_ Tu risques d'en avoir pour un bon moment. Tu as beaucoup de clients à escorter aujourd'hui. Du politicien, de la veuve richissime, de l'écrivain... Ah, et oui... ce soir à minuit tapante, quand les cloches de la cathédrale sonneront, tu ramèneras un officier de Genn Grisetête chez lui.

Il se perdit dans ses pensées puis reprit.

_ Comme on dit chez nous, c'est le baptême du feu. Si tu survis à ça, alors tu pourras rester longtemps avec nous.

Il me tendit une sacoche ainsi qu'un perchemin. Je les pris dans ma main et me suis empressé de monter dans la calèche.

_ J'oublais ! Tu feras attention, certaines rues et ruelles de la ville sont bloquées par la garde Gilnéenne. Depuis que le mur s'est affaibli à cause du Cataclysme, les autorités contrôlent tout le monde, surtout les calèches !!!

Je suis alors sorti de l'enceinte et j'ai commencé mes courses. Je les enchaînais à bonne allure. Les clients étaient ravis, moi aussi. J'allais les chercher à un point donné et les déposais où ils souhaitaient. Je récoltais ici et là quelques pièces d'or en pourboire. J'étais ravis !

Après une journée bien chargée, j'arrivais à la fin de cette première d'une future longue série de courses. J'étais sur la rue principale de Gilnéas, je partais de la cathédrale en direction des beaux quartiers. Je filais à vive allure et pensais qu'à déposer le dernier client chez lui pour rentrer me coucher !!

Il était temps que je rentre... Je commençais à m'endormir. Je me suis assoupi quelques secondes puis j'ai ré-ouvert les yeux presque aussitôt. Une silhouette est alors sorti d'entre deux ruelles à une vitesse folle.
Les chevaux ont pris peur et se sont mis à paniquer... La calèche s'est alors retournée à pleine vitesse. Le choc me fit perdre connaissance.

Je me suis réveillé un peu plus tard... Ma tête me faisait un mal de chien... Je saignais de l'arcade. Je ne sais pas combien de temps je suis resté dans les vapes.
J'ai atterris à une vingtaine de pas de la calèche en contre bas dans un caniveau... Il ne restait presque plus rien de la calèche... Je me demande encore comment j'ai fais pour survivre à ça... Peut-être mon jour de chance.

J'ai alors regagné la rue principale tant bien que mal... Ma jambe me faisait un mal de chien, elle devait être cassée.
J'ai alors été pris d'un malaise profond. La ville était sens dessus dessous. La rue où je me trouvais était déserte de monde et les bâtisses en feux.

Je me suis retourné vers la calèche et c'est alors que j'ai vu une chose immense bouger... Cette chose était agenouillée à côté du cadavre de l'officier Gilnéen qui avait du mourir sur le coup lors de l'accident. Je me suis dirigé vers cette chose dont j'avais beaucoup de mal a distinguer dans la nuit.

Cette chose grognait... Elle était en train de faire son repas avec la dépouille du pauvre homme...
Pris de panique, j'ai cherché de l'aide du regard en évitant d'attirer son attention.
Je me suis alors écarté de cette chose et j'ai commencé à faire marche arrière. Je voulais trouver de l'aide auprès de la garde afin qu'elle tue cette monstruosité.

J'ai malheureusement trébuché sur une des roues de la calèche qui s'est mis à tournoyer sur le sol dans un fracas tonitruant.
La bête se releva aussi sec et me fixa de ses yeux rouge-sang.
Elle se jeta sur moi toutes griffes dehors en une fraction de seconde... Puis se fit le trou noir à nouveau...

Je me suis réveillé à nouveau mais cette fois ci à un tout autre endroit... entre quatre murs, dans une cage de fer. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait.
Les gens me regardais avec une profonde haine dans leurs yeux.  Personne ne m'adressait la parole même quand je leur posais la question. Je pouvais hurler et personne ne prêtait attention à moi.

Je pouvais distinguer plusieurs dizaines de cages similaires alignées à la mienne. Je n'étais pas tout seul.
Ce n'est que quelques jours après que je compris ce qu'il m'était arrivé. La folie et la rage intérieure prenaient le pas bien plus souvent sur moi que mon humanité ne le pouvait.
En premier lieu, je n'avais même pas fais attention à ma transformation.
Au début je pensais que cela ne faisait que quelques jours qu'ils me retenaient emprisonné, mais c'en était autrement.

[Le texte s'arrête ici. Le reste de la page est déchirée.]

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